Abdelmohcine nakari, mains invisibles

Exposition photographique Des mains invisibles pour mieux voir Nous sommes face à plusieurs mains invisibles, celles d’Antonio Denis (espagnol), Simon-Pierre Hamelin (français), Omar Mahfoudi (marocain), Abdel-Mohcine Nakari (marocain) et Simona Eva Schneider (américaine). Ce sont là plusieurs sensibilités urbaines qui se nourrissent de l’espace vital de la cité du détroit. Tous habitent, travaillent et vivent leur art et leur passion à Tanger. Pour le groupe de travail, Tanger a été au centre de grands chamboulements. Une véritable révolution urbaine, culturelle et sociale, accoudée à un essor économique important, qui ont, dans un sens, façonné le visage de cette ville aux mille facettes. Le travail «des mains invisibles», est de rendre l’invisible «visible». Une chose importante pour la ville de Tanger qui a vécu cette année de grands changements très vite oubliés.» Le but est de rendre compte de ce qui bouge, se meut dans le cadre d’un espace de vie, d’expression, d’éclat et d’élan. L’intérêt est de ne pas laisser le temps effacer ce qui est acquis ni l’oblitérer en noyant les couches sous d’autres nouveautés. Il s’agit aussi de jouer aux témoins d’une époque, d’un fait, d’une accélération du temps pour une région qui a longtemps subi. Et les véritables movidas se nourrissent souvent de ces engagements qui arrivent comme un flux revigorant. C’est du reste le propos de ces créateurs qui disent que «le nom fait à la fois référence à des notions philosophiques et économiques, au temps constructeur et destructeur, aux myriades de chantiers dans la ville, que les citoyens de Tanger en se réveillant le matin, pourraient croire accomplis par des mains invisibles. Il fait aussi référence à la main du destin et bien sûr à celles de l’artiste qui, une fois le travail réalisé, disparaissent.» Mais quand on met des images sur des sentiments, sur des émotions, on leur donne une part d’avenir qui pourra en éclairer d’autres. Dix mains, dix yeux, plusieurs affinités, mais un but commun, celui de donner à voir l’imperceptible, ce qui fuit, ce qui risque de nous passer sous les yeux sans que l’on s’en rende compte. Exposition du 15 décembre 2007 au 10 janvier 2008 à Tanger.


Expo. Tanger aux mains mystères
Récemment vidé de ses œuvres, parties rejoindre l’Ecole d’art de Tétouan, le Musée d’art contemporain de la ville du Détroit est un espace à investir. En partenariat avec la Cinémathèque, cinq photographes et peintres, tangérois de naissance ou d’adoption, joignent leurs “Mains invisibles”. Les Marocains Omar Mahdoudi et Abdelmohcine Nakari, l’Américaine Simona Eva Schneider et l’Espagnol Antonio Denis Vazquez : entre eux, une lecture de la cité et de ses changements, à une heure où les myriades de chantiers feignent de transformer la ville du jour au lendemain, mais où la permanence s’accroche aux regards comme aux portiques.
Jusqu’au 10 janvier, Galerie Mohamed Drissi  
(Musée d’art contemporain de Tanger).
Tél. : 039 94 99 72